Titre : |
Jean-Baptiste Lully : Musique et dramaturgie au service du Prince |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Manuel Couvreur, Auteur |
Editeur : |
Marc Vokar |
Année de publication : |
1992 |
Importance : |
453 p. |
Format : |
24 cm |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Histoire de la musique Histoire de la musique:Études relatives à une personne
|
Index. décimale : |
780.92 Histoire de la musique - études relatives à une personne |
Résumé : |
Ni son origine florentine, ni une éducation musicale bancale ne semblaient prédisposer Lully à devenir le fondateur de l'opéra français, symbole par excellence d'un art national naissant. Aujourd'hui méconnu, Lully jouit pourtant durant près d'un siècle d'une gloire européenne et Couperin, Marais, Rameau ou encore Purcell, Bach, Telemann et Haendel lui vouèrent une admiration sans équivoque : il était une référence obligée et ses tragédies en musique avaient définitivement fixé une certaine conception du théâtre lyrique. La reprise triomphale d'Atys en 1987 prouva que cette admiration était justifiée et que la musique de Lully continuait à nous toucher. Or, depuis le début du siècle, aucune étude d'ensemble n'a été consacrée à cette figure capitale dans l'histoire de l'opéra.
Ballets, comédies-ballets, et tragédies en musique entretiennent des rapports étroits avec la littérature du temps et les théories esthétiques qui la régissent. Chez Lully, la musique se veut en effet l'humble servante du texte et ce n'est que par l'étude simultanée des livrets et des partitions que l'on peut en saisir la construction et la signification. Molière et son siècle - le Grand Siècle - apparaissent sous un jour nouveau, plein de fraîcheur et de poésie, animé d'une fantaisie irrévérencieuse et d'une imagination débridée qui réjouissent autant qu'elles émeuvent.
Oeuvres de commande destinées à l'auto-célébration du Roi-Soleil, les tragédies en musique relevaient de l'autorité de la Petite Académie : leur symbolique et leur esthétique se conforment aux injonctions de ce cénacle restreint de savants lettrés, instrument privilégié de la propagande monarchique mise en place par Colbert. Replacé parmi les autres manifestations d'un art officiel - des jardines de Versailles aux tapisseries des Gobelins en passant par les feux d'artifices -, l'opéra lullyste apparaît comme l'un des outils de gouvernement les plus étonnants qui aient jamais été imaginés : cet ouvrage incite à une réflexion toujours d'actualité sur le pouvoir de l'art et l'art du pouvoir. |
Permalink : |
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Jean-Baptiste Lully : Musique et dramaturgie au service du Prince [texte imprimé] / Manuel Couvreur, Auteur . - Marc Vokar, 1992 . - 453 p. ; 24 cm. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Histoire de la musique Histoire de la musique:Études relatives à une personne
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Index. décimale : |
780.92 Histoire de la musique - études relatives à une personne |
Résumé : |
Ni son origine florentine, ni une éducation musicale bancale ne semblaient prédisposer Lully à devenir le fondateur de l'opéra français, symbole par excellence d'un art national naissant. Aujourd'hui méconnu, Lully jouit pourtant durant près d'un siècle d'une gloire européenne et Couperin, Marais, Rameau ou encore Purcell, Bach, Telemann et Haendel lui vouèrent une admiration sans équivoque : il était une référence obligée et ses tragédies en musique avaient définitivement fixé une certaine conception du théâtre lyrique. La reprise triomphale d'Atys en 1987 prouva que cette admiration était justifiée et que la musique de Lully continuait à nous toucher. Or, depuis le début du siècle, aucune étude d'ensemble n'a été consacrée à cette figure capitale dans l'histoire de l'opéra.
Ballets, comédies-ballets, et tragédies en musique entretiennent des rapports étroits avec la littérature du temps et les théories esthétiques qui la régissent. Chez Lully, la musique se veut en effet l'humble servante du texte et ce n'est que par l'étude simultanée des livrets et des partitions que l'on peut en saisir la construction et la signification. Molière et son siècle - le Grand Siècle - apparaissent sous un jour nouveau, plein de fraîcheur et de poésie, animé d'une fantaisie irrévérencieuse et d'une imagination débridée qui réjouissent autant qu'elles émeuvent.
Oeuvres de commande destinées à l'auto-célébration du Roi-Soleil, les tragédies en musique relevaient de l'autorité de la Petite Académie : leur symbolique et leur esthétique se conforment aux injonctions de ce cénacle restreint de savants lettrés, instrument privilégié de la propagande monarchique mise en place par Colbert. Replacé parmi les autres manifestations d'un art officiel - des jardines de Versailles aux tapisseries des Gobelins en passant par les feux d'artifices -, l'opéra lullyste apparaît comme l'un des outils de gouvernement les plus étonnants qui aient jamais été imaginés : cet ouvrage incite à une réflexion toujours d'actualité sur le pouvoir de l'art et l'art du pouvoir. |
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