Titre : |
Et si on commençait par l'école... |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Joëlle Milquet (1961-....), Auteur |
Editeur : |
Liège [Belgique] : Luc Pire |
Année de publication : |
2004 |
Collection : |
Voix Politiques |
Importance : |
167 p. |
Format : |
24 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-87415-433-1 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Pédagogie
|
Index. décimale : |
370 Enseignement, Education à l'école, Pédagogie
Généralités, Enseignement et Etat, Politique de l'éducation |
Résumé : |
Ce titre c’est à la fois une évidence et un appel :
Une évidence car la première question politique à se poser est la suivante « Comment éduquons nous nos enfants ? » Il n’y en a pas d’aussi essentielle, car de cette question dépendent toutes les autres questions de société : quel taux de chômage ? Quelle valeur de société ? Combien de délinquants, d’exclus ? Quel sens de l’autre, de la citoyenneté ? Quel respect des différences ?
Un appel, celui qui demande que dans les années à venir, on préfère enfin prévenir que guérir, préparer plutôt que réparer, investir dans le capital humain avant le capital financier.
Depuis des années, l’Etat a privilégié avant tout les politiques curatives en aval au détriment des politiques préventives en amont. Il a toujours préféré remédier, soigner, corriger, réparer à coûts de budgets massifs plutôt que de prévenir, former, éduquer, responsabiliser.
Or, nous aurons beau placer des policiers devant chaque porte, créer des dizaines de centres fermés, faire suivre nos ados par des psychologues, sans aider les familles à mieux vivre, sans offrir plus de temps aux parents, sans investir plus dans l’école, sans lutter contre la dualisation de l’enseignement, nous n’arriverons à rien.
Nous aurons beau augmenter les allocations de chômage, sans améliorer la qualification, sans augmenter l’efficacité de nos écoles, nous n’arriverons pas à insérer les jeunes de demain, à augmenter le nombre de nos chercheurs, à développer une capacité d’innovation compétitive.
Nous aurons beau parler de valeurs, de goût du risque, du sens de l’effort, de l’envie de connaître, du sens de l’interdit, du sens de la citoyenneté, sans un effort massif pour soutenir l’action de tous les acteurs éducatifs pendant les vingt premières années d’une vie, nous n’arriverons à rien.
Nous aurons beau nous focaliser sur le foulard sans penser avant tout à ce que l’on met dans la tête des jeunes filles, nous n’arriverons à rien.
Nous aurons beau inciter à l’ouverture au monde, sans avoir des élèves bilingues, nous n’arriverons à rien.
L’éducation est donc pour nous La priorité.
L’objet de ce livre est de préciser comment, à la lueur de différents constats, nous comptons rencontrer cette priorité. |
Permalink : |
https://biblio.imep.be/index.php?lvl=notice_display&id=2482 |
Et si on commençait par l'école... [texte imprimé] / Joëlle Milquet (1961-....), Auteur . - Liège [Belgique] : Luc Pire, 2004 . - 167 p. ; 24 cm. - ( Voix Politiques) . ISBN : 978-2-87415-433-1 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Pédagogie
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Index. décimale : |
370 Enseignement, Education à l'école, Pédagogie
Généralités, Enseignement et Etat, Politique de l'éducation |
Résumé : |
Ce titre c’est à la fois une évidence et un appel :
Une évidence car la première question politique à se poser est la suivante « Comment éduquons nous nos enfants ? » Il n’y en a pas d’aussi essentielle, car de cette question dépendent toutes les autres questions de société : quel taux de chômage ? Quelle valeur de société ? Combien de délinquants, d’exclus ? Quel sens de l’autre, de la citoyenneté ? Quel respect des différences ?
Un appel, celui qui demande que dans les années à venir, on préfère enfin prévenir que guérir, préparer plutôt que réparer, investir dans le capital humain avant le capital financier.
Depuis des années, l’Etat a privilégié avant tout les politiques curatives en aval au détriment des politiques préventives en amont. Il a toujours préféré remédier, soigner, corriger, réparer à coûts de budgets massifs plutôt que de prévenir, former, éduquer, responsabiliser.
Or, nous aurons beau placer des policiers devant chaque porte, créer des dizaines de centres fermés, faire suivre nos ados par des psychologues, sans aider les familles à mieux vivre, sans offrir plus de temps aux parents, sans investir plus dans l’école, sans lutter contre la dualisation de l’enseignement, nous n’arriverons à rien.
Nous aurons beau augmenter les allocations de chômage, sans améliorer la qualification, sans augmenter l’efficacité de nos écoles, nous n’arriverons pas à insérer les jeunes de demain, à augmenter le nombre de nos chercheurs, à développer une capacité d’innovation compétitive.
Nous aurons beau parler de valeurs, de goût du risque, du sens de l’effort, de l’envie de connaître, du sens de l’interdit, du sens de la citoyenneté, sans un effort massif pour soutenir l’action de tous les acteurs éducatifs pendant les vingt premières années d’une vie, nous n’arriverons à rien.
Nous aurons beau nous focaliser sur le foulard sans penser avant tout à ce que l’on met dans la tête des jeunes filles, nous n’arriverons à rien.
Nous aurons beau inciter à l’ouverture au monde, sans avoir des élèves bilingues, nous n’arriverons à rien.
L’éducation est donc pour nous La priorité.
L’objet de ce livre est de préciser comment, à la lueur de différents constats, nous comptons rencontrer cette priorité. |
Permalink : |
https://biblio.imep.be/index.php?lvl=notice_display&id=2482 |
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